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PRODUCCIÓN DE CARNE DE CONEJO

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En Haïti, la cuniculture, c’est à dire l’élevage des lapins, est comme pour presque toutes activités de production animale, surtout pratiquée sous une forme traditionnelle, en élevage familial. 

L’élevage des lapins en Haïti a pour but la production de viande et en moindre mesure, la vente de mascotte.  La peau n’est pas valorisée.  Le marché est encore très peu développé, mais l’intérêt pour la viande de lapin (longtemps limitée aux étrangers), se développe de plus en plus, ce qui stimule l’élevage.  Malgré tout, l’élevage de lapins est encore peu répandu en Haïti.  Depuis plusieurs décennies, dans presque tous les départements du pays, il y a eu des tentatives d’introduction d’élevage de lapins par des projets de développement, conduits par certaines ONG.  L’essentiel de l’élevage de lapins est constitué d’unités familiales. On retrouve des traces importantes de ces initiatives qui se poursuivent jusqu'à maintenant. Le pays dispose donc des petits élevages familiaux, très éparpillés dans plusieurs régions du pays (plusieurs centaines de familles), dans la périphérie de Port-au-Prince, (et quelques villes de province comme les Cayes, Jacmel, le Cap haïtien). Le nombre total d’éleveurs devrait osciller autour de 2000 à 4000, soit environ 0.25 à 0.5% des exploitations agricoles haïtiennes. D’autres estimations plus optimistes estiment le cheptel lapin à environ 100 000 têtes d’animaux.

 

Cependant, vu le manque de données statistiques disponibles, il n’est pas facile d’apprécier le rythme de croissance du cheptel.  Toutefois, l’augmentation annuelle des producteurs, de l’offre de lapins vivants et de viande de lapins dans les supermarchés sont autant d’indicateurs qui laissent croire que le cheptel est en progression depuis 5 à 6 ans.

 

Il existe quelques grands éleveurs non-paysans (plus de 20 mères) qui récemment tentent de constituer des unités d’élevage intensif.  Leur nombre est très limité. Des unités de types semi-industrielles ont existé dans les années 70-80; mais aujourd’hui, elles ont disparu. Certaines institutions de formation comme l’Université Notre Dame d’Haïti, la Faculté d’Agronomie, quelques Agro Entreprises possèdent des unités de production intensive.

 

L’élevage de lapin offre plusieurs atouts :

La production traditionnelle existe déjà dans la périphérie de Port-au-Prince, (et quelques villes de province comme les Cayes) il ne s’agit pas d’une activité à introduire

Les plus grandes zones de concentration de la production se trouvent à proximité des plus grands marchés urbains.

 

La demande est loin d’être satisfaite et son potentiel d’expansion est énorme. Les succès des démonstrations dans les foires agricoles en témoignent.

Il existe de nombreux microclimats en Haïti favorable à l’élevage de lapins.

L’élevage de lapins est une excellente façon de valoriser les sous produits de la production maraîchère. Les fèces des lapins sont utilisées comme engrais naturel riche en Azote.

 

L’élevage de lapins qui n’exige pas de grande surface s’adapte bien aux petites exploitations paysannes. Avec une bonne formation et un accompagnement technique minimum adéquat, Le lapin est très prolifique et facile à élever par les populations vulnérables (femmes et enfants).

 

Développer la production :

La production de viande de lapin qui est estimée à 400 TM pourrait passer 3000 TM/an d’ici 2030.

 

Il est possible de doubler la productivité actuelle seulement avec des programmes de formation et d`encadrement technique. (Faire passer le nombre de portées par an de 3 à 6, et ainsi sevrer plus de 24 lapins par mère par année). Avec une telle productivité, le revenu actuel des éleveurs pourrait être facilement doublé.

Il existe un fort potentiel pour l’intensification de la production et de la commercialisation de la viande lapin principalement dans la région périurbaine de Port-au-Prince, du Cap haïtien et des Cayes, là où il existe un savoir-faire traditionnel et un marché non satisfait avec un grand potentiel de développement.

 

Une demande insatisfaite / manque d’accès au marché

Au début des années 2000, le programme « Lapen fè Kenken » de l’ONG VETERIMED apportait un appui technique à plusieurs éleveurs de la périphérie de Port-au-Prince, qui ont une tradition d’élevage vieille de plusieurs décennies.

Ce programme avait permis d’appuyer la structuration d’organisations d’éleveurs afin d’améliorer les contacts entre les producteurs et 4 ou 5 supermarchés distributeurs de viande de lapins, certains hôtels et restaurants. Ce programme a été interrompu brutalement avec le séisme de 2010.

Depuis lors, la demande actuelle de viande de lapin n’est plus satisfaite du fait de l’irrégularité de l’offre. Les éleveurs ne sont pas suffisamment réorganisés pour approvisionner régulièrement les supermarchés, hôtels et restaurants, ce qui provoque un cercle vicieux où la clientèle insatisfaite s’est à nouveau désintéressé au produits et de fait a provoqué une réduction des marchés.

 

Pour rompre ce cercle vicieux, il faut à la fois :

  • Régulariser l’offre en organisant, en disciplinant, en augmentant et en coordonnant la production des éleveurs.

  • Promouvoir la consommation et l’ouverture de nouveaux marchés

 

 

Objectif général 

 

Contribuer à l’améliorer la sécurité alimentaire en ce qui a trait à la disponibilité et à l’autosuffisance en protéines animales et à l’augmentation des revenus des familles bénéficiaires

Objectifs spécifiques

  1. Permettre à de nouvelles familles de s’initier à l’élevage de lapin

  2. Permettre à des anciens éleveurs d’améliorer les conditions de leur élevage de lapin

  3. Permettre au un réseau d’éleveurs et d’associations de dynamiser un système de distribution et de vente de viande de lapin dans les grands centres urbains ciblés.

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