Campagne de vaccination au Cap-Haitien
Eleveur au Nord d'Haïti
Betail
Campagne de vaccination au Cap-Haitien
An 1986 te genyen sèlman 4 doktè veterinè ayisyen pou tout peyi a, jodi a gen 70 ki sipèvize apeprè 1565 ajan veterinè kominotè ki bay sèvis nan 570 seksyon kominal peyi a.
En vue d'apporter une réponse structurée et efficace à la question de l'encadrement vétérinaire de l'élevage national, en 1992, Vétérimed a contribué à la création du Réseau Vétérinaire Interdépartemental INTERVET (ou ENTÈVÈT) .
C’est une association agréée, regroupant des techniciens et agents vétérinaires, qui compte actuellement environ 1000 membres et affiliés répartis en une soixantaine de groupes communaux..
Le but de l'association est de contribuer au développement économique du pays en général et, en particulier, à l'amélioration des conditions de vie de la paysannerie haïtienne. INTERVET est fortement connectée avec les Organisations Paysannes. Ce sont ces Organisations Paysannes qui, depuis 1993, désignent certains de leurs membres pour recevoir la formation d’agents vétérinaires et intégrer le réseau INTERVET.
Depuis sa création, INTERVET a reçu l'appui technique et financier de plusieurs institutions nationales et étrangères. L'un de ses partenaires privilégiés est VETERIMED, elle même appuyée aussi par VSF et ensuite AVSF.
Contexte dans lequel s'est crée le réseau Entèvèt
Depuis la fin des années 70, les ONG ont commencé à opérer en Haïti. Toutes les ONG opérant dans le milieu rural ont constaté le manque d’encadrement et l’abandon des paysans dans tous les domaines techniques. A partir de 1986, à la chute de la dictature, un large mouvement d’organisation s’est répandu dans le pays.
Des milliers d’organisations paysannes ont pris naissance et ont commencé à formuler des revendications et des demandes très précises. L’une des demandes les plus constantes se réfère aux soins vétérinaires. Les ONG présentes sur le terrain ont développé comme stratégie de réponse, la formation d’agents vétérinaires. Mais toujours à cause du manque de cadres, et également à cause de la dispersion des ONG dans plusieurs sphères d’activités, les agents vétérinaires sont généralement abandonnés après la formation.
Les principaux problèmes sont :
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Le manque de produits vétérinaires
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Le manque de formation continue
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Le manque de suivi
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L’absence de programme de médecine préventive.
A l’époque du côté de l’Etat : il n’y avait aucune politique cohérente en santé animale. On ne se contentait que d’intervention ponctuelle généralement mal ciblée et la seule opération d’envergure a été l’abattage des porcs créoles au début des années 1980. (épidémie de Peste Porcine Africaine)
Au cours des années 1986 / 1991, alors que la majorité des organisations paysannes avaient dû se concentrer sur la lutte politique pour défendre les acquis démocratiques, (le pays était perpétuellement secoué par des coups d’Etat et par des massacres qui avaient pour but de réinstaller la dictature renversée en 1986), certaines organisations avaient pu faire l’expérience d’activité sociale et économique pour lesquelles elles avaient été réellement fondées. Parmi ces activités, notons celles des agents vétérinaires. Ces paysans qui avaient généralement été choisis par ces organisations étaient dans bien des cas eux-mêmes dirigeants ou membres d’organisations locales. C’est ainsi qu’au lendemain du coup d’Etat de 1991, beaucoup d’entre eux ont pu échapper aux persécutions grâce au rôle socio-économique qu’ils jouaient et ont pu jouir dune certaine tolérance des « chefs de section », responsables de la répression (paysans représentants de l’armée dans les communautés rurales, eux-mêmes propriétaires d’animaux.)
En 1992,. alors que le pays était complètement isolé et frappé d'un embargo total, ce sont ces agents vétérinaires paysans, certains d’entre eux leaders paysans nationaux, qui vont fonder l’association ENTÈVÈT
Les agents vétérinaires paysans et l'Etat
Il y a 20 ans, les cadres intermédiaires du Ministère considéraient la formation d’agents vétérinaires comme la prolifération de charlatans qui allaient mettre en danger les animaux et les hommes. La majorité des fonctionnaires considéraient le réseau comme un compétiteur et l’appui des Ministres au réseau comme l’aveu de l’incompétence et l’incapacité de l’Etat et de ses fonctionnaires.
En 1999, les responsables de la santé animale, après des efforts de communication ont organisé un atelier de travail pour statuer sur la question de la formation des agents vétérinaires, la définition de leur rôle et compétence. Le Ministère de l’agriculture s’est approprié des programmes de formation proposés par les ONG et les considère aujourd’hui comme le programme officiel que tous sont tenus d’appliquer.
La reconnaissance, par le MARNDR, du travail effectué par les ONG dans le domaine de la santé animale a été consacrée en 1999 avec:
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L'adoption du terme "agents vétérinaire", la définition de sa fonction et de ses compétences.
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l'adoption d'un curriculum de formation des agents vétérinaires.
Les agents vétérinaires formés par les ONG dans le cadre du programme de mise en place des GSB sont désormais accrédités et peuvent identifier et vacciner les animaux d'élevage au nom de l'Etat contre: la maladie du charbon bactéridien, la rage, la Peste Porcine Classique, la maladie de Newcastle et le Gumboro.